Cette traduction a été entièrement réalisée par moi. Merci par conséquent de ne pas la reposter ailleurs sans mon autorisation. Je rappelle que je ne
suis pas une professionnelle. Alors, si jamais vous veniez à trouver des erreurs, n'hésitez pas à me les signaler.
Retrouvez l'intégralité de l'interview originale sur le site de Shojo Beat !
!!! ATTENTION SPOILERS SUR LE CHAPITRE 3 !!!
FETE DES VAMPIRES A SHOJO BEAT
Entretien avec Matsuri Hino, créatrice de Vampire Knight
Par Laurenn McCubbin et Nancy Thistlethwaite
Vampire Knight, la nouvelle série de Matsuri Hino, auteur de Merupuri, est le chouchou non seulement de nos lecteurs mais
aussi du staff de Shojo Beat. On a ainsi pu voir une ou 2 réunions éditoriales être interrompues par d'intenses discussions pour savoir
lequel de Kaname ou de Zero est le plus sexy et "qu'est-ce que tu crois qu'il va se passer ?" est la question qui revient sans cesse dans
les bureaux. Alors pouvez-vous imaginer notre excitation à l'idée de rencontrer la mangaka qui a fait tourner nos têtes ?
Nous nous sommes assises avec Mme Hino (et son éditrice, Mme Ide) pour parler vampires, scènes d'amour et futurs projets pour cet excitant
auteur. Nous avons même pu la regarder dessiner et si vous jetez un oeil à la page 24, vous pourrez voir son tutoriel de dessin. Pour une
version complète de l'interview, rendez-vous sur shojobeat.com.
Shojo Beat : Le monde où se déroule Vampire Knight ressemble beaucoup au nôtre mais il est également différent par certains
côtés intéressants et originaux. Par exemple, la Saint Valentin devient la Saint Xocolatl. Comment vous est venue l'idée du cadre de
Vampire Knight ? Matsuri Hino : J'ai essayé de créer un monde qui ne soit pas trop réaliste et en même temps pas trop éloigné du monde réel. Comme
Vampire Knight est une série fantastique, je devais garder cette distance subtile au monde réel. Si vous dites Saint Valentin, ça
fait trop ancré dans le réel. Ce n'est pas un monde approprié pour les vampires. Mais ce genre de fête ou d'événement est très attrayant
et je voulais vraiment avoir ça dans l'histoire. J'ai discuté avec mon éditrice, Mme Ide, et essayé de trouver un mot qui évoquerait la
même chose. Puis mon éditrice a suggéré le mot "Xocolatl" et c'est devenu la Saint Xocolatl. Si de tels cas de figure se présentent de
nouveau, alors nous imaginerons d'autres mots dans le même style, ni trop proches ni trop éloignés de la réalité.
Shojo Beat : Pour la Saint Xocolatl en particulier, avez-vous choisi ce mot pour son origine mexicaine ou bien juste parce qu'il
contenait la lettre X ? Matsuri Hino : Je ne connaissais même pas l'orthographe du mot. L'image que les Japonais ont du mot "chocolat", c'est très exactement
"chocolate", mais si nous l'avions simplement appelé la Saint Chocolat, ça aurait fait trop banal. Alors on s'est creusé la tête, mon
éditrice et moi, afin de trouver un mot qui soit original et on l'a adopté sans même savoir d'où il pourrait venir.
Shojo Beat : Nous, on a trouvé ça très cool. Associer Valentin, un saint catholique, à Xocolatl, le mot aztèque pour chocolat. Ça
fait un mélange vraiment sympa. Matsuri Hino : C'est très instructif pour moi ! Merupuri combine un mot allemand avec un mot anglais ["märchen" et "prince"].
Je suis japonaise et je ne connais pas vraiment les autres langues mais je retourne ça à mon avantage en mixant des mots de différents pays.
(rires) Peut-être que ça ne semble pas naturel aux étrangers. Je me pose la question...
Shojo Beat : Yûki est un personnage indulgent et très mère poule et en même temps elle est aussi incroyablement forte. Vous
êtes-vous inspirée de quelqu'un que vous connaissez ? Matsuri Hino : Airi, l'héroïne de Merupuri, est une fille très énergique et féminine. Bien sûr, j'évite de donner les mêmes
traits de caractère à mes héroïnes. C'est pourquoi je voulais faire de mon héroïne suivante quelqu'un qui ait un grand sens de la justice.
C'est ce qui m'est venu en premier. Ensuite, j'ai imaginé son grand cœur et son petit côté féminin qui serait révélé peu à peu. Je
réfléchissais à tout ça pendant que je cherchais l'inspiration pour son apparence extérieure. Son caractère franc vient définitivement de
mon éditrice, Mme Ide. Enfin, j'ai donné à Yûki l'indulgence et le côté mère poule que moi-même aurais aimé avoir.
Je tiens d'ailleurs à noter que les personnages qui gravitent autour de Yûki sont tous très sombres et lugubres, rongés par la souffrance
ou les tourments. Je voulais donc que Yûki apparaisse comme le personnage réconfortant et apaisant.
Shojo Beat : Vous avez indiqué que le thème de Vampire Knight était une "romance scolaire baignée de sang" et c'est
vraiment remarquable la façon dont vous arrivez à doser habilement scènes sanglantes et véritables scènes d'amour romantiques. Est-ce que
c'est difficile pour vous de trouver cet équilibre dans l'histoire ou est-ce que ça vient naturellement ? Matsuri Hino : Eh bien, j'ai un peu de mal à mélanger les genres, comme par exemple mélanger la comédie avec des sujets plus sérieux.
Ma première série, Toraware no Minoue, était justement un mélange des 2 et j'ai eu beaucoup de mal à travailler sur ce titre.
Vampire Knight est totalement sérieux, les scènes sanglantes et romantiques viennent donc plus naturellement. Peut-être est-ce aussi
parce que j'ai des films de vampires dans la tête. Je trouve qu'ils sont tous très bien équilibrés.
Shojo Beat : Y a-t-il d'autres histoires de vampires que vous aimez ? Et les séries télé américaines, Buffy contre les Vampires,
Angel... Etes-vous fan ? Matsuri Hino : J'ai du mal à me souvenir des titres de films. Par contre, je n'ai aucun problème avec les titres de séries... Star
Trek, K2000, Supercopter, Deux Flics à Miami, Columbo... Je regarde beaucoup de séries policières... Super
Jamie, Histoires Fantastiques, la Quatrième Dimension.
J'ai vu tous les films de vampires : Comte Dracula, Nosferatu... J'ai probablement vu Buffy en vidéo. Parmi les films
récents, j'adore Blade. Sinon, j'ai aussi vu la Reine des Damnés et Entretien avec un Vampire.
Shojo Beat : De nombreux fans au Comic Con de San Diego nous ont fait remarquer combien vous étiez unique parmi les auteurs de
manga de par votre capacité à trouver le juste milieu entre amour et sexualité... Ils disent que la plupart des auteurs sont soit
tout l'un soit tout l'autre. Comment arrivez-vous à cet équilibre ? Matsuri Hino : J'adore les 2, c'est tout ce que je peux dire !
Shojo Beat : Est-ce que vous écoutez de la musique quand vous dessinez, histoire de vous mettre dans l'ambiance ? Si oui, quel
genre de musique écoutez-vous quand vous travaillez sur Vampire Knight ? Matsuri Hino : Au début, pour rigoler, je mettais de la musique baroque, du Bach ou des hymnes, mais j'en ai eu tout de suite marre.
En fait, je n'écoute rien du tout. J'arrive mieux à me concentrer quand je n'écoute pas de musique. Pour réfléchir, je vais chez le marchand
de beignets tout proche ou parfois à la bibliothèque. Ou alors je laisse la télé allumée sur les infos en mettant le son tout bas. Sinon,
quand j'ai vraiment besoin de me changer les idées, je vais au cinéma voir un film et je me plonge dedans. Ensuite, je n'ai qu'à laisser
aller mes pensées. Peu importe quel genre de film c'est, du moment que je peux m'absorber dedans.
Shojo Beat : Combien d'assistantes avez-vous pour Vampire Knight et quels genres de tâches réalisent-elles sur le manga ? Matsuri Hino : Généralement 3, plus 2 à 3 extras occasionnels. Quand tout le monde est là, nous sommes 5 en tout, moi y compris. En
fait, je n'ai que 3 assistantes en temps normal, mais une autre vient aider quand il y a des coups de bourre. L'une de mes assistantes est
ma mère. Elle comprend mon travail. Elle s'occupe de la cuisine, du ménage et d'autres petites choses. C'est elle qui me rappelle à la
réalité car je suis capable de travailler 24 heures sans m'arrêter. Ma mère aide également à effacer et à poser des trames. Les 2 autres
assistantes sont encore des amateurs, mais elles savent dessiner des manga, alors je leur laisse faire les décors et autres dessins
compliqués.
Shojo Beat : Lorsque vous avez débuté, qu'est-ce que vous aimiez dessiner le plus ? Matsuri Hino : J'ai réalisé mes premiers dessins aux crayons de couleurs sur des feuilles de papier. Je dessinais des maisons, des
arbres et des fleurs, ma mère, mon père. Je me revois encore en train de les dessiner. Ça, c'était avant mon entrée à l'école primaire.
Après, je me suis mise à dessiner des filles en robes. Puis on m'a fait connaître les manga. J'ai commencé à dessiner des personnages
de style manga au crayon sur mes cahiers d'écolière aux alentours du CM2 ou de la 6ème. Au collège, j'ai rencontré une amie qui
dessinait sur du papier spécial pour les manga. C'est grâce à elle que j'ai découvert toute la panoplie des outils d'art. A partir
de là, j'ai commencé à dessiner de manière plus sérieuse.
Shojo Beat : Vous dessiniez des filles en robes ? De quel genre ? Matsuri Hino : Autrefois, je regardais Cendrillon et Blanche Neige, alors je dessinais beaucoup de rubans et de volants.
Parfois même, je rajoutais des chariots tirés par des chevaux juste à côté.
Shojo Beat : Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont vous avez commencé à travailler pour Hakusensha ? Matsuri Hino : Au début, ça ne m'intéressait pas plus que ça de dessiner des manga. Peut-être que ce n'était pas encore une
vocation. J'ai commencé à chercher du travail mais je ne songeais pas à devenir mangaka. Et puis, mes recherches n'ont rien donné et
j'étais très déçue. En y repensant, je crois que je ne prenais pas ces recherches vraiment au sérieux. La première fois que j'ai réellement
eu envie de m'impliquer sérieusement, en fait, c'est quand j'ai envisagé l'idée de passer mangaka. J'ai pensé que ce serait fantastique
de travailler sur des manga que j'adore. Alors je me suis mise à dessiner sériseusement et j'ai proposé mes œuvres à Hakusensha. Si
j'ai choisi cet éditeur, c'est parce qu'il publie le genre de manga que je lis. C'était une évidence pour moi.
Shojo Beat : Vous avez donc eu tout de suite du succès ? Matsuri Hino : Non, pas du tout. Mes débuts ont été plutôt laborieux. Mon éditeur, à l'époque, m'avait dit de travailler dur, mais je
n'en faisais un peu qu'à ma tête. J'ai eu mon diplôme au printemps et dès l'été, je débutais. Mais après ça, pendant à peu près 5 ans, je ne
suis arrivée à placer dans le magazine qu'un malheureux one-shot par an. J'étais désorientée. Je ne savais pas trop ce que je voulais
dessiner.
Shojo Beat : Dans Vampire Knight, le personnage de Yûki distribue des cartons jaunes et rouges pour garder les vampires
sous contrôle, ce qui ressemble beaucoup à ce que font les arbitres au football. Etes-vous une fan de football ? Si oui, quelles équipes
suivez-vous ? Matsuri Hino : J'aime jouer au football, mais je n'aime pas tellement le regarder. Je trouve le système des cartons intéressant. Je
l'ai donc repris dans le manga pour rigoler. (rires) Il n'y a pas de signification profonde à ça. Si je devais citer une équipe que
j'adore, je dirais l'équipe nationale du Brésil. Ils me stupéfient. Sinon, il y a cette équipe locale de ligue secondaire appelée Consadore
Hokkaido*, je pense qu'on peut dire que je la soutiens.
Shojo Beat : Comment les fans au Japon ont-ils réagi en découvrant la scène où Zero boit le sang de Yûki dans le chapitre 3 ? Matsuri Hino : "Je m'en doutais", a été la réponse la plus courante. Les gens qui ont l'habitude de lire des manga arrivent
à prévoir et à deviner ce qui va se passer. Mais à peu près le même nombre de personnes ont été surprises. Normalement, le fait que le
héros ou l'héroïne soit un vampire n'est révélé qu'à la fin, au point culminant de l'histoire. Moi, j'ai dévoilé ça dès le départ et les
gens ont cru que l'histoire était déjà en train de se terminer !
Shojo Beat : Les fans japonaises sont-elles toujours aussi partagées entre Zero et Kaname ou bien leur préférence a-t-elle changé
au fur et à mesure de l'évolution de la série ? Matsuri Hino : Ça varie en fonction de ce qui se passe dans l'histoire, mais au début, Zero avait plus la faveur du public. Maintenant,
c'est Kaname. L'écart entre les 2 n'est pas très important, mais le clivage, lui, est très net. Je me demande qui l'emportera aux Etats-Unis !
Shojo Beat : Quand on a posé la question aux fans lors du Comic Con, Zero et Kaname arrivaient à peu près à égalité dans les
réponses. Pour changer de sujet, un livre d'illustrations de Matsuri Hino ou un calendrier sont-ils prévus au Japon ? Matsuri Hino : Non, ce n'est pas d'actualité.
Shojo Beat : S'il vous plaît, Mme Ide ? [L'équipe de Shojo Beat lance un regard suppliant à l'éditrice de Matsuri Hino.] Mme Ide : Vu que c'est une demande qui revient souvent, Vampire Knight pourrait effectivement constituer un bon candidat la
prochaine fois que nous déciderons de publier un artbook. Mais la série est encore jeune et il n'y a pas beaucoup de pages couleur,
donc si l'artbook ne devait porter que sur Vampire Knight, on aurait besoin de plus de pages couleur.
Shojo Beat : Les uniformes scolaires dans Vampire Knight sont tellement beaux... C'est l'une des choses que l'équipe et nos
lecteurs préfèrent. De quoi vous êtes-vous inspirée pour créer ce look ? Matsuri Hino : C'est l'une de mes parties préférées. Moi, j'aime les manchettes, les rubans, les cravates ainsi que les cols hauts,
les vêtements noirs et les lignes blanches. C'est comme si j'avais pris toutes les choses que je préfère pour en arriver naturellement à ce
design. Je voulais aussi créer une atmosphère fantastique dans la mesure où l'histoire parle de vampires. Quand vous pensez aux vampires,
vous pensez au gothique et quand vous pensez au gothique, vous pensez à des lignes droites. Les lignes droites donnent un beau rendu aux
costumes. C'est pourquoi j'en utilise plein. Quant aux petites parties métalliques pointues, elles sont censées ressembler à des canines.
Shojo Beat : Pensez-vous qu'il y ait une quelconque ressemblance entre vous et vos personnages ? Matsuri Hino : Tous les personnages me ressemblent. Zero représente ma nature hésitante et Kaname mon côté mauvais. Yûki possède mon
sens de la justice et Airi est probablement aussi bruyante que moi. Je fais partie de ces personnes qui ont besoin d'attirer l'attention
quand elles se sentent délaissées. Je suis loin d'être calme. Pour ce qui est d'Aram et de Jeile, ils ne partagent aucun trait de ma
personnalité. C'est peut-être pour ça qu'ils sont mes personnages préférés.
Shojo Beat : Quand vous écrivez quelque chose d'amusant, avez-vous une personne particulière en tête que vous essayez de faire
rire ? Et lorsque vous écrivez quelque chose de triste ? Matsuri Hino : Si c'est quelque chose d'amusant, je me laisse juste porter par l'humour de la situation et ça vient tout seul. Quand
j'étais à l'école primaire, je mourais d'envie de devenir comédienne parce que j'étais très douée pour faire des blagues. Oui, je suis passée
par cette phase-là. Pour les scènes sérieuses et tristes, j'essaye de me placer du point de vue du lecteur. J'anticipe comment telle ou telle
chose pourra être perçue au moment où on la lira. Mais je ne songe à personne en particulier.
Shojo Beat : Qu'avez-vous pensé du Comic Con de San Diego ? Matsuri Hino : A vrai dire, otaku japonais et américains ne sont pas tellement différents. Même de loin, j'ai pu le constater.
J'ai passé un très bon moment. Les fans là-bas, les jeunes filles – et d'autres aussi, ce qui m'a grandement surprise – sont très intenses,
très honnêtes et n'ont pas peur d'exprimer leurs sentiments. Elles m'ont vraiment regonflée à bloc. Je suis contente d'être venue et honorée
d'avoir été invitée.
Shojo Beat : Quels magazines préférez-vous... à part Shojo Beat bien sûr ? Matsuri Hino : En ce moment, je lis CanCam. Et aussi Gothic Lolita Bible. Je feuillette KERA** chez le marchand
de journaux. Je lis tous les magazines féminins de base. Et je regarde les magazines de mode masculine, comme Leon ou Men's
Nonno. Et Men's EX.
Shojo Beat : Est-ce que vous les utilisez comme références ? Matsuri Hino : Les magazines que j'utilise comme références s'adressent à une tranche d'âge plus âgée, parce que les personnages qui
apparaissent dans Vampire Knight ne portent pas de vêtements branchés, mais plus des habits traditionnels.
Shojo Beat : Et notre magazine, Shojo Beat ? Qu'en pensez-vous ? Matsuri Hino : J'ai été très étonnée qu'il soit si différent des magazines manga japonais. Le logo et les accroches sont
tellement cool ! Oui, ils sont vraiment cool. Chaque numéro est visuellement très beau. A l'intérieur, le papier est de très bonne qualité.
(rires) Désolée, mais c'est la première chose que j'ai remarquée. Quant aux pages des lecteurs avec fanarts et autres... Je les trouve très
intéressantes. A travers elles, j'ai ressenti tout l'enthousiasme de vos lecteurs. Quand j'ai lu l'édito, je me suis rendu compte que que le
style Gothic Lolita est populaire ici aussi. C'est comme s'il y avait une certaine familiarité. J'ai été tellement surprise d'être dans le
même magazine que des manga d'autres éditeurs [Shôgakukan et Shûeisha]. C'est impensable au Japon. C'est un véritable honneur.
Shojo Beat : Je sais que vous travaillez toujours sur Vampire Knight, mais tous ceux avec qui on a pu discuter au Comic Con
voulaient savoir... Avez-vous déjà des idées pour votre prochaine série ? Matsuri Hino : Pas pour le moment. Quand je suis passée de Merupuri à Vampire Knight, ça a été tellement dur pour moi.
J'avais presque l'impression de saigner de douleur. (sourire ironique) La prochaine fois, je souffrirai encore probablement. C'est difficile
pour moi de tourner la page. Au moment de mettre un terme à Vampire Knight, j'aimerai sans doute tellement mes personnages que je serai
incapable de penser aux prochains. Quand je commence à ébaucher de nouveaux personnages, je leur fais souvent : "Je n'en ai rien à faire de
vous !". C'est vraiment dur de me forcer à passer aux nouveaux personnages.
Shojo Beat : Avez-vous un message pour vos fans américains ? Matsuri Hino : Je suis toute tendue ! Humm... Merci d'avoir lu Merupuri. Je suis vraiment contente que vous l'ayez aimé.
J'espère que vous apprécierez tout autant Vampire Knight. Vampire Knight est plus sérieux avec quelques scènes sanglantes.
Mais il y a aussi de la romance... et beaucoup de secrets disséminés ici et là. J'aimerais que vous preniez plaisir à découvrir ces secrets,
alors ne ratez pas la suite. Merci.
*Matsuri Hino vit à Hokkaido, la deuxième plus grande île et la plus grande préfecture du Japon.
**CanCam et KERA sont des magazines de mode japonais pour jeunes femmes.
NB : Alam devient Aram dans l'interview alors que dans les volumes reliés, Viz (comme la plupart des éditeurs étrangers d'ailleurs) écrit bien Alam (orthographe
retenue par Matsuri Hino elle-même). Les aléas de l'adaptation...